Thursday, October 27, 2005

shot-poem

Les pavés s'effondrent. La crevasse ronge la ville, gambadant dans la tolle comme une muse sur la pelouse. Libérés de cette terre les tuyaux saignent leurs entrailles sur les marches des escaliers qui rient d'avoir les pieds dans l'eau. Les hommes courent devant ce regain de chaos, leurs angles se fissurent et s'écrasent dans la boue, ne laissant que des tas qui émergeront à peine du fleuve à venir. Les fleurs s'ouvrent à l'humidité, se gorgent de la salissure si généreuse, prêtes à mille ans de bonheur.